Suite à ces pseudos echanges Education Nationale et professionnels de la santé, je me suis aperçu à quel point notre belle institution etait incapable de s'ouvrir et que la discution etait bien souvent stérile.
Bien dégoutté de cette journée mais décidé à me battre, voila la lettre que j'ai envoyée au ministre,à Mr gohet (DIPH), à Mr Gachet (DGESCO) et que je donne aux parents et instits concernés. Je pense qu'il est désormais temps de s'unir et de se battre!!!
<!-- @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } --> Suite à un colloque organisé par l'IRTS à Besançon sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, il m'est apparu important d'attirer votre attention sur l'accompagnement de ces enfants par les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS).
Tout d'abord, il faut savoir que les AVS n'ont qu'une très faible formation sur le handicap (à peine 60 heures) ce qui pose de nombreux problèmes au quotidien car la méconnaissance de certains symptomes ou pathologies peut avoir de graves conséquences sur la santé physique ou mentale des enfants.
Ensuite,la précarité du statut des AVS rend l'accompagnement des enfants très précaire: la durée des contrats (CDD de 1 à 3 ans) et le faible revenu font que l'on ne peut pas s'investir complètement
dans son travail. A la recherche d'un autre emploi ou dans l'attente d'un résultat favorable à un concours, un AVS ne peut considérer son travail comme une priorité. Sans avenir professionnel, nous sommes contraints de quitter ces emplois dés qu'une occasion se présente.
Par conséquence, le turn-over des AVS est très important et ne permet donc pas un accompagnement
des enfants sur le long terme.
Très impliqué dans mon travail depuis la signature de mon contrat, je m'aperçois que mes fonctions ne sont pas valorisées et que je n'ai pour l'instant aucun avenir dans l'Education Nationale.
Il est donc quasiment impossible, étant donné que la remise en question de la précarité du statut des AVS n'est pas en projet, que je m'implique dorénavant avec autant d'envie dans ma pratique quotidienne.
Comme de nombreux AVS, je vais désormais aller m'occuper d'enfants handicapés en espérant trouver un travail à plein temps ou obtenir mon concours d' Educateur Spécialisé afin d'exercer une profession légitime et reconnue.
Je regrette sincèrement d'en arriver là car je considère mon rôle auprès des enfants que j'accompagne comme étant d'une importance primordiale dans leur développement et leur socialisation.
Le discours publique sur le handicap va dans le bon sens mais il est important de savoir ce qui se passe dans la réalité du quotidien pour ces enfants car à mon avis, il ne peut y avoir d'accompagnement et de prise en charge efficace et respectueuse de ces enfants si la personne censée le faire n'est ni formée ni professionnellement reconnue. Le problème n'est pas que budgétaire, il doit y avoir une réelle volonté politique si la scolarisation d'élèves en situation de handicap est un objectif.
C'est pour toutes ces raisons que la professionnalisation des AVS est un problème qu'il convient de résoudre de toute urgence par respect des familles qui scolarisent un enfant handicapé.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes sincères salutations.